Et si…
mars 31st, 2009 Posted in Tranche de vieCe soir, alors que je discutais avec un ami il m’a dit une chose qui allait donner lieu… à ce billet. Et sans qu’aucun de nous ne le sache, ce qui est en soi plutôt merveilleux ! Bref, la remarque qu’il m’a faite était, en substance : c’est quand on s’est fait plaquer qu’on développe ce qui aurait permis de la faire vire plus longtemps. Celles et ceux qui ont plus d’expérience que moi jugerons de la pertinence de la remarque – que j’ai un peu reformulée -, en ce qui me concerne j’en suis incapable. Par contre, je me suis demandé ce que serait ma vie si… voilà un résultat nécessairement incomplet :
- pas de tai chi chuan, du coup je connaîtrais moins mon corps, mon équilibre, ma respiration… non, là j’enjolive un peu, j’avoue que j’ai un peu de mal à décrire les changements au quotidien que cette pratique apporte, dans la mesure où pour moi, ils sont… quotidiens !
- donc je ne me serais pas posé la question du tao, du bouddhisme, du zen et de ces sagesses orientales qui me semblent aujourd’hui (enfin non, plutôt hier, et peut-être demain, qui sait…) si attirantes ! Bref, je serais surement moins sage !
- je n’aurais peut-être pas eu l’idée de me mettre au chinois. Mais à la place je serais peut-être resté plus longtemps appliqué au japonais, donc je serais bilingue à l’heure qu’il est. Quel dommage ! Bon, avec tout ça, la route sera plus longue, mais à terme je serait tétralingue, donc je gagne quand même au change !
- je danserais surement moins. Ce qui serait absurde vu que j’aurais tout ce qu’il faut (une cavalière compétente et motivée) à la maison. Comme quoi la vie est vraiment mal faite !
- je n’aurais jamais remarqué les chemises Kenzo, ma garde-robe serait donc beaucoup moins riche que ce qu’elle est actuellement !
- j’aurais passé moins de temps chez des amis à droite et à gauche. Et parfois même au milieu. Et si je n’ai pas encore passé de temps chez toi, dis-toi bien que ça ne saurait tarder !
- j’aurais eu moins de travail ces derniers mois, parce-que je n’aurais peut-être pas accepté le poste qui m’était proposé…
- hors du boulot et de nos écoles respectives je ne connaîtrais pas grand monde. D’accord, je ne connais toujours pas beaucoup de monde, mais les choses changent tranquillement !
- je serais moins disponible pour improviser une soirée ou une ballade un week-end. Et le fait qu’en pratique je semble ne pas être très disponible est plus à mettre au crédit que vous n’organisez pas de soirée les jours où je suis disponible, à savoir l’un des 52 superbes mardis qui agrémentent une année.
- j’aurais le temps de profiter de l’abonnement cinéma auquel j’ai souscrit sans réussir à y aller, mais me connaissant je n’irais quand même pas parce-que j’aurais d’autres priorités et puis il faut bien que la vie soit vraiment mal faite, au risque de me répéter !
Et puis je n’aurais pas passé ce mardi soir en ta compagnie, l’ami, donc je ne me serais pas posé cette question, ce qui eût été dommage !
Pour conclure, si ma situation n’était pas ce qu’elle est… j’habiterais très certainement dans une jolie bouteille à l’heure qu’il est1 !
- Référence à un dicton maternel : «avec des « si », on mettrait Paris en bouteille !» [↩]
2 Responses to “Et si…”
By pierre on avr 2, 2009
C’est qui, l’ami en question ? Reçoit-il avec ou sans rendez-vous ? Pourquoi ? Comment ?
By Anagrys on avr 2, 2009
Un ami de 10 ans… , mais je n’ai pas pour habitude de nommer publiquement mes amis (à part 真美ちゃん, mais c’est pas tout à fait pareil
). Par contre je peux te proposer de nous faire un resto ou un ciné tous les trois un de ces quatre. Comme il est aussi à Paris, ça doit être jouable