Réflexions et bananes flambées

Ananniversaire

juin 10th, 2008 Posted in C'est compliqué !

Il y a deux ans, nous étions dans les photos.

Il y a deux ans, nous avions la tête pleine de rêves.

Il y a deux ans, tout était encore possible… à moins que tout n’ait déjà été joué, il y a deux ans ?

Il y a deux ans, nous ne savions pas où nous allions. Et ce n’était pas grave, tout ce qui comptait il y a deux ans, c’était d’y aller ensemble. De construire notre route dans la concertation, de faire un bout de chemin ensemble, le plus loin possible, de trouver nos enfants “dans le cœur de Dieu” et de les accueillir, plus tard, quand nous serons prêts, de leur construire une vie qui leur permettrait d’être ouverts sur le monde, ouverts sur l’Autre.

Il y a deux ans, il faisait beau. Comme il y a un an.

Il y a un an, nous en savions un peu plus, mais si peu.

Il y a un an, nous habitions ensemble, rien d’autre ne comptait.

Il y a un an, les premiers doutes arrivaient, bien que je ne m’en sois pas rendu compte…

Il y a un an, nous avons fait un retour à l’endroit où nous vivions il y a deux ans. Nous y avons attrapé des coups de soleil, nous y avons rencontré des amis, nous y avons ri, mangé et dormi ensemble, nous y avons fait de longues promenades sur une grande plage de sable fin, dans ce bout de monde qui était le nôtre, que nous avions découvert ensemble.

Il y a un an, il faisait beau, comme aujourd’hui.

Aujourd’hui nous travaillons.

Aujourd’hui, la magie est partie avec l’innocence.

Aujourd’hui nos routes vont peut-être se séparer. Quelques semaines, quelques mois, toute une vie, qui sait ?

Aujourd’hui, nous ne savons pas où nous allons. Là au moins rien n’a changé !

Aujourd’hui, nous nous cherchons, vraiment. Mais chacun de son côté. Parce-qu’à deux ça saoûle, ça stresse, ça “pompe”, parce-qu’à deux c’est plus difficile que tout seul, c’est plus difficile quand on doit penser à un autre qui est là aussi, avec sa souffrance à lui, ses besoins, ses exigences. Parce-qu’à deux c’est encore plus dur quand on voit sa culpabilité en regardant l’autre, surtout quand on doit attendre de l’autre un pardon qu’on n’est pas prêt à s’accorder à soi-même, surtout quand on a appris à avoir peur de l’autre en perdant la voie de l’Amour.
Aujourd’hui, nous nous cherchons, aujourd’hui nous nous perdons dans cette quête d’un “moi” qui exclut le “nous”.

Aujourd’hui, il fait un temps magnifique, comme il y a un an, comme il y a deux ans. Aujourd’hui, c’est une très belle journée. Profitons de cet aujourd’hui, parce-que l’avenir, ce n’est pas il y a deux ans qu’il commence, ce n’est pas il y a un an, c’est aujourd’hui, ici et maintenant !

Bon anniversaire ma ‘tite chérie.

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