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Petit souvenir

Aujourd’hui j’ai reçu une carte postale. Une carte de Paris, même. Et de luxe, aussi, comprenne qui l’envoya

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Un soir

Y’a des soirs comme ça où on n’a envie que d’une chose : rentrer à la maison, mettre un disque de jazz – mais pas n’importe quel jazz, celui qui sent le cuivre, le bois, qui vibre, qui sonne, qui et chaud dans la tète et dans le cœur -, se servir un verre de whisky – mais pas n’importe quel whisky, du tourbé, du chaud, du qui va bien avec la musique -, s’enfoncer dans le fauteuil du salon – mais pas n’importe quel fauteuil, celui en cuir tout élimé, celui dont l’assise est complètement usée d’avoir trop servi à écouter du jazz en buvant du whisky, le bon vieux fauteuil expérimenté – et écouter passer la musique, écouter passer les notes, écouter passer le temps en rèvant… Au présent, parce-qu’il n’y a que lui qui vaille, parce-qu’en dehors de cette musique, de ce verre et de ce fauteuil rien n’existe.

Y’a des soirs comme ça où je suis un peu triste de n’avoir pas e vieux fauteuil. Mais ça ne m’empêche pas de profiter du moment, et de rêver doucement à ce fauteuil qui décidément est merveilleux. Dans mon rêve

De la suite dans les idées

Des courses. Quelques achats. Au programme ce soir : de la Cancoillotte à l’ail et des chewing-gums “menthe glaciale”. Quelque part, c’est cohérent.

Communiqué

Ceci est un message du ministère de la santé et de l’INPES : “quand vous toussez ou éternuez mettez votre main devant la bouche. Quand vous baillez aussi, ça sera plus sympa pour votre entourage. Lavez-vous fréquemment les main à l’eau de Javel bouillante, notamment après avoir touché une poignée de porte, de fenêtre ou de sac à main. Veillez à conserver une distance de sécurité de deux mètres minimum entre vous et tout autre préserentant des espèces humaines, porcines, ovines, équines ou salmonines. Méfiez-vous particulièrement des lamas parce-que ça crache et que c’est fourbe, un lama.

Enfin, veillez à éteindre tout soupçon d’esprit critique qui pourrait encore vous rester, et surtout ne cédez pas à la panique, pour votre sécurité la situation est sous notre Bienveillant contrôle.”

Ce qui me désole, c’est que je n’ai presque pas forcé le trait.

Ce matin j’ai entendu le début d’un communiqué de ce type. J’ai failli balancer ma radio par la fenêtre – ce qui aurait été stupide, ça n’aurai pas interrompu la diffusion dudit communiqué et j’aurais pété ma radio et ma vitre, bref, je n’aurais rien gagné. Finalement, elle est peut-être dangereuse, cette “épidémie” !

Contradiction

On m’avait dit que le Pape est contre l’usage du préservatif.

On a même polémiqué sur le sujet assez récemment.

Alors, est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi ils mettent des préservatifs géants sur les clochers des églises ?

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:-) – suite

Ça y est, j’ai trouvé : c’est une belle assiette de soba partagée avec des amis. C’est le soleil qui sort son petit nez après la pluie. C’est de la musique, c’est une promenade, des mûres à point et en gelée, et à côté la mer.

Finalement, c’est pas si compliqué que ça, si ?

ありがとう　真美ちゃん　と　フィリーポさん！

Tout arrive !

Hier soir j’ai fait des œufs à la coque. Pour la première fois depuis bien longtemps ils étaient réussis. Comme quoi, à force de patience on arrive toujours au bout !

Noir

Un soir d’hiver. Il fait froid, il fait humide, il fait nuit. Le père se penche vers son fils :

- Mon fils, il faut aller à la cave chercher du bois. Peux-tu descendre, s’il te plaît ?

La demande est anodine, la demande est légitime : le fils peut aussi participer aux tâches du ménage. Pourtant, quelque chose en lui se glace en l’entendant : dehors la nuit est noire. Dehors, il fait froid. La cave, c’est l’essence de cette obscurité, c’est de là qu’elle vient, c’est de là que vient le froid. Tout le mal monte de ses profondeurs mystérieuses. Et c’est là qu’il faut chercher du bois. Maintenant. Ça ne peut pas attendre demain…

Finalement, le bois sera monté, la poubelle descendue, les trésors de la cave quitteront la ténèbre pour trouver la lumière et la chaleur. Il était hors de question de montrer à ses sœurs qu’il serait allé n’importe où, sauf à la cave.

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Un peu de (pas) cuisine

Dernièrement on m’a demandé si je cuisinais encore. J’ai répondu que non : cuisine peu pratique, peu confortable, emploi du temps trop chargé, pas de motivation. Ce matin encore, alors que je me baladais tranquillement, je confirmais en moi-même cet avis : je n’en ai vraiment plus l’envie, et je ne sais pas quand elle reviendra. Puis j’ai fait mes courses. Pour ma défense, en sortant de chez moi je prévoyais juste de passer au marché, d’acheter quelques pamplemousses et deux ou trois fruits de saison, puis de rentrer chez moi.

Un marché, le 16 août, à Paris… oh, il était là, ça, c’est sûr. Il y avait le gars qui fait la manche. Et puis deux charcutiers, un boucher et des fleuristes. Un boulanger, aussi. Et deux primeurs, en cherchant bien. Mais pas ceux chez qui je vais, et puis d’abord ceux là étaient pris d’assaut (forcément, parce-qu’il reste des gens quand même, dans cette ville !) et les produits n’étaient pas très tentants. Donc j’ai fait une tentative : aller dans un proche supermarché asiatique, voir s’ils étaient ouverts.

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Note figurative : Paris le 15 août