BlogAnagrys

Un anniversaire

8 ans. Il y a 8 ans était vendangé le raisin de la bouteille de Saint Chinian que j’ai ouverte aujourd’hui. Pourquoi aujourd’hui précisément ? Ça n’a rien de volontaire, j’ai réalisé, après en avoir bu, que cette bouteille était de 2001, année très chargée pour moi, surtout ce jour précis, le 15 mars. Est-ce que j’ai ouvert cette bouteille parce-que je venais de finir le 6e tome des “Gouttes de Dieu” ? En tout cas, c’est cette bande dessinée qui m’a donné envie d’ouvrir une bouteille.

Un peu d’histoire : cette bouteille, je l’avais achetée dans un carton de 6 (oui, je sais, c’est assez classique) suite à une dégustation chez un mai. J’étais lyonnais à l’époque, ma copine était au Japon pour un an. J’avais bien aimé ce vin, sans plus. Je l’avais acheté parce-que je me croyais habitué aux Bordeaux (c’est idiot d’ailleurs, c’est un vin de l’Hérault ! Passons !). Je crois que je l’ai découvert aujourd’hui, en ouvrant ma dernière bouteille – j’avais dû le boire trop jeune. Read the rest of this entry »

J’ai vu

J’ai vu venir un manche de guitare. Quand il est arrivé j’ai vu une main qui dansait sur les cordes. J’ai imaginé, avant de le voir, l’homme qui accompagnait cette main. Puis j’ai vu repartir le manche de guitare. Et j’ai vu son corps, puis celui de l’homme. Ils s’en allaient ensemble. Ils chantaient ensemble. J’ai vu. Je n’ai rien entendu…

Quelques nouvelles

Ça fait un moment que je n’ai rien posté ici, et ça devrait durer encore quelques jours : je suis complètement sous l’eau (niveau boulot), oui, même aujourd’hui, un dimanche, quand les choses ne fonctionnent pas comme elles devraient on peut essayer de les corriger le week-end. J’espère que ça ira mieux dans les 8 jours, d’ici là portez vous bien !

Billet politique : Hadopi – 2

Quelle chance ! J’ai retrouvé mon commentaire dont j’étais si content ! Et comme je ne l’ai pas relu, j’en suis encore assez fier, donc je le partage avec vous ici. Gros bisous !

Le piratage “tue” la création ? Comment expliquer que le film qui a eu le plus grand succès en France, tous supports confondus, ait été aussi le plus téléchargé ? Je parle de “Bienvenue chez les Ch’tis”.

Comment expliquer que l’année 2008, où les français ont téléchargé “500 000 films par jour”, ait aussi été l’année du record de fréquentation des salles de cinéma ?

Comment expliquer que certaines industries, à l’heure où les films sont visibles sur Internet parfois avant leur diffusion en salle, s’obstinent à empêcher une exploitation commerciale en DVD et VOD tant que leur sortie en salle date de moins de 6 mois ? Je parle des problèmes de chronologie des médias.

Comment expliquer qu’une entreprise innovante, avec un concept intéressant, une entreprise française qui plus est, soit obligée de limiter son service et finalement doive se tirer une balle dans le pied ? Je pense à Deezer, qui ne permet plus la diffusion de titres sur les blogs¹, diffusion pourtant parfaitement contrôlée par eux – ils ont la possibilité de compter, titre par titre, le nombre d’écoutes. Deezer va couler, mais sera remplacée. Par qui ? Sûrement pas une société française ! On a des idées mais on refuse de les exploiter.

Comment expliquer que le groupe qui a vendu le plus d’albums au monde soit absent des sites de vente en ligne de musique ? Je parle des Beatles. Quand l’offre légale créé un vide, il se remplit tout seul…
Il existe dans notre pays une loi, votée il y a 2 ans, qui devait – déjà – mettre fin une fois pour toute au téléchargement illégal : la loi dite “DADVSI”. Au programme : protection juridique des “mesures techniques de protection”, les fameux DRM qui empêchent l’acheteur honnête d’écouter ce qu’il vient d’acheter. DRM que les maisons de disques, enfin, commencent à abandonner au niveau mondial – et pas seulement en compensation pour le vote d’une hypothétique loi dans notre petit village gaulois comme certains voudraient le faire croire.

Je pourrais continuer longtemps, je préfère m’arrêter ici. Nous assistons au combat de dinosaures qui essaient désespérément de préserver les privilèges qu’ils ont acquis grâce à une situation révolue, celui de décider du sort des artistes – signé, tu pourras gagner ta vie, sinon change de métier. Aujourd’hui, les nouveaux artistes n’ont plus besoin des maisons de disque pour se faire connaitre, c’est la raison de leur combat d’arrière garde. La France a la tradition d’abolir les privilèges. Va-t-elle y renoncer sous la pression des lobbys (autre tradition française) ?
De toute façon, si cette loi est votée en l’état elle sera inapplicable, les contournements existent déjà. Elle rejoindra DADVSI au royaume des idées «qui tombent sous le sens» tuées par les faits. Dans la situation économique actuelle nous n’avons pas besoin de ça.

1. bah oui, chui dég, je peux plus vous imposer mes goûts musicaux avec ce petit lecteur si sympathique… et insupportablement envahissant ! [↩]

Billet politique : Hadopi – 1

Une fois n’est pas coutume, un billet sur un sujet d’actualité et de société, en fait il s’agit d’un commentaire que j’ai essayé de placer sur un autre blog et qui, heure tardive oblige, me semble tout à fait correct pour être publié ici en tant que billet à part entière.

Petit rappel sur le contexte : en mars l’Assemblée Nationale va discuter d’un projet de loi visant à modifier la façon dont la loi répond à la contrefaçon d’oeuvres numériques sur l’Internet. L’idée majeure est, pour sauver l’industrie du disque contre la marche de l’Histoire, d’instaurer un système de “riposte graduée” : un internaute dont l’adresse IP aura été repérée en train de télécharger illégalement une oeuvre protégée sera d’abord averti, puis sa connexion Internet sera coupée. Les problèmes posés sont nombreux – l’adresse IP n’est pas une donnée fiable, l’internaute n’aurait pas accès dans la version initiale du projet de loi au nom de l’oeuvre qu’on lui reprocherait d’avoir téléchargé, une autorité administrative renseignée par des cabinets d’études payés par les Majors du disque indépendantsgèrerait ce système d’avertissement et de  sanction, ça serait à l’internaute de prouver son innocence et pas à l’autorité de prouver sa culpabilité, etc. Vous trouverez plus d’informations sur le sujet sur ce site, mais aussi ici ou là, ou alors là ou, pour des justifications, chez la Sacem¹ ou chez le président d’Universal Music (ici ou là), par exemple.

… et là je me sens très con parce-qu’après toute cette intro j’ai bêtement perdu mon texte… peut-être que je le mettrai ici si je le retrouve. Ou j’en mettrai un autre. Ou un autre billet plus tard, on verra. En tout cas, vous avez largement de quoi vous faire une opinion sur le sujet, si ce n’était pas déjà fait !

Bonnes lectures !

1. je suis pas sûr d’avoir le droit de mettre un lien direct comme ça… en plus je leur fais de la pub gratuite, ce que ces gens là n’aiment pas vraiment… tant pis, je prends le risque ! [↩]

Vertige !

Une nuit, une ville, un marcheur solitaire. Il flâne, se promène, rentre chez lui après une journée de travail, va ailleurs plutôt, puisque chez lui, il y est déjà d’une certaine manière, il y est partout dans cette ville. Il se promène et regarde autour de lui. Et il voit. Il voit toutes ces fenêtres aux immeubles. Dans la moitié d’entre elles, de la lumière. Derrière le verre, des rideaux, des volets, qui ne laissent filtrer qu’un peu du jour intérieur.

Read the rest of this entry »

Rayon de soleil

Ça se passe de commentaire !

Bon, comme je suis incorrigible, j’en ai quand même deux à faire :

• en image, ça se passe sur mon blog BD (pub )
• en texte : je veux remercier Mam’zelle, M’sieur, ‘tite mam’zelle et ? pour ce petit rayon de soleil qu’ils m’ont envoyé, même si bêtement j’ai écouté ça juste avant de dormir, c’est malin, ça donne une de ces pêches ! Gros bisous à vous, en tout cas.

Allez, un petit aperçu (si ça marche), mais aussi un petit clin d’œil¹

1. je travaille en face du Stade de France, tout de même ! [↩]

Bizarre bizarre…

Ce matin régnait dans ma rue un calme plat… Rien, pas un chat et même, encore plus inhabituel, pas une voiture. Tout au plus un piéton en goguette par ci par là. Que se passait-il ? Nous n’étions pourtant pas si tôt que ça – 8h15, c’est l’heure habituelle. Et d’habitude, la rue est plus animée que ça. Quid, donc ?

Ma marche se poursuivit, je traversais une rue, puis deux, et toujours ce sentiment de vide. Les chants des oiseaux, seuls, répondaient à mes questions. Et comme je n’ai pas le bon goût de connaître leur langage, ça ne m’avançait guère. Encore une rue déserte, puis vient le boulevard. Là, un sursaut : la circulation est conforme à ce qu’elle est d’habitude, la ville n’est donc pas déserte. La vie y est encore présente, ouf ! Mais sitôt le boulevard traversé, retour au vide, omniprésent. Et l’incompréhension, toujours.

Incompréhension jusqu’à devant l’école maternelle. Là aussi, tout est calme, tout est vide. Le chien qui d’habitude attend ses maitres n’y est pas, pas de parents, pas de marmot. Vacances. Paris est en vacances. Et la ville, en vacances, se vide : plus de voiture, plus d’enfants, plus de cris, plus qu’une impression : que les rues sont aux quelques rares passants, qu’ils peuvent s’y promener à leur guise. La ville, en vacances, ça devient finalement aussi tranquille que la campagne. J’aime bien les vacances… des autres !

Recette du jour

Voici une petite recette dont l’idée m’est venue, on ne sait comment, alors que je me promenais dans la rue aujourd’hui. Bizarrement, elle m’a semblé plutôt de circonstance.

Read the rest of this entry »

La flemme

Elle est bizarre, la flemme… elle vient, comme ça, alors que personne ne l’a demandée. Elle s’installe, fait comme chez elle, tranquille. Et quand elle est là, qu’est-ce qu’elle est collante ! Encore plus bizarre : elle est polymorphe. Flemme de se lever, flemme de préparer le repas, flemme de courir pour attraper le train, flemme de bosser. Ce soir, j’en ai rencontré une vraiment très louche : la flemme de prendre le métro. Read the rest of this entry »